Florent Catanzaro

Florent Catanzaro, merci beaucoup de te prêter au jeu des questions… (Merci à toi de me permettre de détailler mon expérience d’écriture, c’est toujours un plaisir de parler de ce que j’aime)

Peux-tu te présenter ? D’où viens-tu ? Quel est ton parcours professionnel ?

J’ai 29 ans et je suis originaire de Carros, une petite ville de l’arrière-pays niçois, où j’y ai passé mon enfance. J’ai ensuite effectué mes 2 années de classes préparatoires dans les Alpes-Maritimes puis j’ai intégré l’ENSEM, une école d’ingénieurs à Nancy. Une fois mon diplôme en poche, j’ai décidé d’élargir mes horizons en effectuant un Master 2 à l’IAE de Paris Panthéon­Sorbonne. Ayant toujours aimé voyager, j’ai réellement commencé à assouvir ma soif d’aventure lorsque je suis parti avec mon sac à dos pendant une année sabbatique à travers toute l’Amérique Latine.

D’un point de vue professionnel, mon ancien métier d’ingénieur que j’ai exercé pendant six ans m’a également permis de réaliser mes envies de découvertes en m’envoyant en mission aux quatre coins de la planète, de la Russie au Zimbabwe en retournant par mon pays de cœur, à savoir le Brésil.

Actuellement, j’ai arrêté toutes mes activités salariales pour me consacrer pleinement à l’écriture de mon second livre, dont le thème est justement basé sur mes expériences de voyages. J’amorce donc un changement dans ma vie afin de laisser une plus grande part à l’écriture, en espérant pouvoir un jour réussir à vivre de cette passion.

Quand l’aventure de l’écriture a-t-elle débuté pour toi ?

Comme tu as pu t’en rendre compte, je n’ai pas un parcours littéraire mais plutôt très scientifique et ce serait mentir de dire que je suis né avec une plume dans la main ! Bien évidemment, j’ai toujours beaucoup aimé la lecture, la langue française ou l’art en général, je me suis même essayé à l’écriture de quelques poèmes ou nouvelles en étant jeune, mais cela ne me prédestinait pas à devenir écrivain. En fait, je crois que si j’étais resté dans les limites que le système scolaire voulait se borner à me mettre, je ne me serais peut-être jamais découvert cette passion.

Mais j’ai toujours été guidé par un besoin de découverte et tout a donc commencé après mon année sabbatique qui a été, comme tu peux l’imaginer, un grand bouleversement dans ma vie. Déjà, lorsque je voyageais et que j’avais du temps pour moi, je prenais soin de tenir un carnet de voyage. Puis, de retour de cette merveilleuse expérience à 25 ans, j’ai repris le travail comme j’avais l’impression qu’il « fallait » mais je n’arrivais plus à rentrer dans la case classique d’une entreprise, j’avais encore envie d’aventure. Avec un œil nouveau et plus humain sur notre monde, j’ai cherché en moi ce que j’aimais faire et de nouvelles possibilités se sont ouvertes.

Peux-tu nous parler de ton livre « Aventures & Mésaventures d’une Aide-Soignante à domicile » ? Est-ce basé sur ton histoire ou celle de tes proches ? Pourquoi avoir choisi ce sujet ?

Florent Catanzaro

Ce livre est basé sur l’histoire réelle de la vie d’une aide-soignante que je connais très bien, puisque c’est ma mère ! En fait, je n’ai pas vraiment choisi ce sujet, je dirais plutôt qu’il s’est imposé à moi au fil de nos discussions familiales et parce que j’étais captivé par ce qu’elle me disait.

Laisse-moi détailler un peu plus mon cheminement : comme je l’expliquais dans la question précédente, au retour de mon année sabbatique, j’ai porté un autre regard sur ce monde et alors que je m’interrogeais sur mon avenir professionnel, j’ai commencé à questionner mes proches sur leurs aspirations. Ma mère, dont je connaissais un peu le métier sans réellement imaginer tous les détails, m’a annoncé fièrement qu’elle était aide-soignante à domicile depuis 30 ans.

Aussi longtemps dans le même métier, cela me paraissait impossible et pourtant, lorsqu’elle m’en parlait, elle avait encore cette flamme et cette passion dans ses yeux, j’ai donc voulu en savoir plus… Elle m’a alors raconté certains moments marquants (en bien ou en mal) de sa carrière et j’ai tout de suite voulu écrire ce qu’elle me relatait car je ne voulais pas en oublier une seule miette, j’étais passionné par les épreuves qu’elle avait pu traverser. Et au plus j’écrivais, au plus elle se confiait à moi. On s’est donc retrouvé engrainés dans ce cercle vertueux et chaque jour ou presque, elle m’appelait pour me raconter une nouvelle anecdote ou je la contactais pour avoir plus de précisions sur une ancienne histoire.

Mon style de lecture étant justement basé sur les récits de vie (j’ai toujours aimé lire des aventures humaines en prenant part aux réflexions des protagonistes), j’étais persuadé que mes écrits pouvaient intéresser le grand public. Après plusieurs semaines, au détour d’une conversation et alors que je commençais à avoir beaucoup de chapitres, je l’ai regardée dans les yeux et je lui ai dit : maman, et si on faisait un livre sur ta vie ?! Elle a tout de suite adoré l’idée, on n’y croyait peut-être pas trop à ce moment-là mais on s’est démenés ensemble pour aller jusqu’au bout et publier ce livre.

Comment communiques-tu pour faire connaître ton livre ?

J’imaginais que l’étape de l’écriture (qui m’a pris environ deux ans si l’on compte la rédaction pure et toutes les corrections par la suite) constituait la plus grosse partie du travail, mais je me suis bien trompé ! Toute la communication est encore plus importante parce qu’une fois que le bouquin est sur les étalages des librairies, il faut que les gens aient envie de le lire.

J’anime donc une page Facebook, à travers laquelle je poste quelques photos ou bien je réponds aux questions de certains lecteurs ; c’est très important pour moi d’avoir ce contact. Beaucoup de communication a également été faite à travers des blogueurs comme toi, je trouve que c’est vraiment un très bon moyen pour se faire connaître dans les milieux des connaisseurs. Puis j’ai eu la chance d’avoir participé à une émission radio et à un documentaire long sur YouTube pour parler de mon livre et de l’incroyable expérience qu’il représente pour moi.

Il y a aussi une part non négligeable de bouche à oreille, je me rends compte que beaucoup de mes amis évoquent mon bouquin et suscitent l’intérêt auprès de leurs connaissances, au final on a toujours quelqu’un autour de soi désireux d’en apprendre plus sur ce milieu des soignants et de l’humain. Et ça, c’est vraiment quelque chose de génial pour moi de voir que des amis plus ou moins proches ont aimé ce que j’ai écrit et le conseillent autour d’eux, je dirais que c’est la meilleur promo qu’un auteur pourrait rêver et je profite donc de cet article pour les remercier de leur soutien !

Merci Florent Catanzaro d’avoir pris le temps de répondre à mes questions !

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