Chômette en autoédition

Avant de monter Drôle de Plume, je n’aurais jamais pensé que je passerais un jour par l’autoédition…Et pourtant…Voici mon histoire pour vous aider ! J’espère que vous oserez vous lancer et bonne chance !

Autoédition : le contexte

Je me suis retrouvée au chômage. J’ai alors commencé à écrire pour dédramatiser et faire rire d’une situation angoissante.

J’ai ouvert un blog et en parallèle, j’ai rédigé sous Word des anecdotes sur mes histoires de « non-boulot ».

Portée par mon réseau (merci à lui, parce que franchement, je ne pense pas que j’aurais réussi si je n’avais pas senti un tel soutien), j’ai finalement décidé de publier mes écrits.  Je me suis tournée vers l’autoédition, simplement parce que j’avais de la demande et peu de temps pour satisfaire les lecteurs. Il fallait agir vite !

« Au boulot, Chômette ! », mon livre humoristique sur le chômage façon Bridget Jones du Pôle Emploi, était né.

Autoédition : les règles à respecter

Si vous comptez autoéditer, voici quelques pistes et conseils pour optimiser vos chances.

1. Déterminez qui sera le diffuseur ?

Si votre rêve est de décrocher un contrat en maison d’édition, commencez par démarcher les éditeurs dont le catalogue présente des ouvrages du même style que le vôtre. C’est très important de procéder dans cet ordre car j’ai commis l’erreur d’autoéditer en premier lieu alors que je souhaitais être associée à une maison d’édition.

Résultat : plusieurs maisons d’édition ont été claires et ont annoncé l a couleur : elles ne veulent que des manuscrits inédits, donc jamais autoédités. Mon conseil : si votre objectif initial est de signer un contrat d’édition, commencez par démarcher les éditeurs. N’autoéditez que si c’est votre souhait de départ ou la seule solution qu’il vous reste.

C’est pourquoi quand j’ai eu terminé la suite de mon livre « au boulot, Chômette ! », j’ai d’abord envoyé mon manuscrit aux éditeurs. J’avais décidé de l’autoéditer par la suite sauf que…j’ai décroché à ma grande surprise une maison d’édition en  4 jours !

2. Relisez-vous et faites une mise en page et une couverture sympas !

D’accord, votre manuscrit est une autoédition. Mais ce n’est pas une raison pour rendre un travail bâclé avec fautes, répétitions le tout présenté n’importe comment avec une couverture qui ne donne pas envie.

En ce qui me concerne, j’ai fait appel à Laetitia Baray de la société Plume @ssistance pour ma couverture et je vous assure que l’on m’en parle souvent. Le fait est qu’un habillage pétillant donne envie d’ouvrir le livre. Soignez donc votre entrée en matière et votre contenu.

3. Une fois le livre terminé…

Il lui faudra un code ISBN  (code barre) à demander à afnil@electre.com.  Celui qui produira votre livre matériellement devra l’intégrer.

Vous pouvez opter pour lulu.com, thebookedition.com pour imprimer votre ouvrage mais vous avez aussi la solution de l’imprimeur. Pour moi, ce fut Copy Media à Mérignac qui a fait un travail pro pour un rapport qualité / prix tout à fait honorable.

Une fois ce code obtenu, transmettez votre livre à la bibliothèque nationale de France.

Pensez à  le protéger…Vous avez plusieurs solutions, voici celles que j’ai adoptées :

–          Envoyez-vous votre manuscrit par la Poste en recommandé avec accusé de réception. Prenez bien soin avant de sceller l’enveloppe. Cette méthode est légale et reconnue tant que vous n’ouvrez pas le courrier.

–          Déposez votre œuvre en ligne sur http://www.copyrightdepot.com/index.html. Coût modique pour une protection maximale à vie !

4. Communiquez !

Vous allez devoir gérer maintenant toute la communication autour de votre livre. Réseaux sociaux, articles de blog : il va falloir faire parler de lui !

Contactez les blogueurs influents dont le cœur de cible est proche des gens que vous souhaitez toucher au travers de votre ouvrage et proposez un concours !

Très en vogue, ce système permettra de donner de la visibilité à votre œuvre.

Mais cela ne suffira pas. Vous devrez communiquer avec les journalistes et leur donner envie de parler de votre livre. Pour étoffer votre revue de presse, préparez un communiqué béton et ciblez vos envois de mails.

5. Vendez !

Si vous avez réussi à donner de la visibilité à votre ouvrage, les ventes vont suivre. Mais idéalement, vous devrez démarcher les librairies locales et leur proposer un système de dépôt-vente.

En ce qui me concerne, j’ai réussi à placer « Au boulot, Chômette ! » chez Mollat, à la Librairie Georges, au Leclerc de Pessac (avec le coup de pouce de ma belle-sœur Fanny), dans la boutique « de la ferme à la ville » ou encore au bar-tabac « Le Colibri » à Bègles.

Mon livre est également disponible sur le site de la FNAC grâce à l’intervention de la merveilleuse Nancy Freyermuth d’A3CV conseils.

Je suis en négociation avec Carrefour Mérignac (un grand merci à Antoine Boisseau qui m’appuie depuis le début), un partenariat qui devrait voir le jour une fois Chômette sortie de l’autoédition.

Si j’ai un conseil à vous donner : pensez aussi à organiser des séances de dédicaces. C’est comme cela aussi que l’on fait connaître son livre et c’est un bon moyen d’être proche des  lecteurs.

L’aventure en autoédition se termine pour moi. En mai 2014, les éditions de l’arbre / la boîte à Pandore prendront le relais et placeront ma Chômette dans toutes les librairies de France, une mission que je n’aurais jamais pu remplir seule.

Mais à mon petit niveau, j’ai réussi à vendre et à faire connaître mon livre alors…pourquoi pas vous ??