Javier de Koh Lanta

Bruno Adams, je vous remercie de prendre du temps pour répondre à mes questions. Vous avez co-écrit avec Javier Rodriguez, ancien candidat de Koh Lanta un ouvrage s’intitulant  « journal d’un aventurier de Koh Lanta ».

Bruno, quel est votre parcours ? Ecrivez-vous depuis longtemps ?

J’écris depuis un peu plus de 20 ans je crois. Pour moi d’abord, comme un moyen d’évacuer mes frustrations d’adolescent, pour les autres ensuite au travers d’un BBS (précurseurs des forums aux débuts d’internet) sur le thème de Dune puis de forums fantastiques pour rôlistes. Depuis un peu moins de 10 ans, j’ai commencé à rédiger des billets d’humeur sur un blog puis des petits essais qui sont toujours restés secrets.

Le « Journal d’un aventurier de Koh Lanta » est ma première expérience d’écriture « publique », ma première confrontation à des lecteurs.

Comment vous êtes-vous connus avec Javier ?

Javier et moi nous sommes connus d’avoir été animés (puis animateurs) dans le même mouvement de jeunesse. Nous nous connaissons « de loin » depuis 30 ans, beaucoup mieux depuis 20 ans. Quand il a quitté notre mouvement de jeunesse, nous avions déjà forgé une amitié solide et nous avons choisi de garder le contact.

Comment est né ce projet d’écriture à 4 mains du journal d’un aventurier de Koh Lanta ?

Le projet d’écriture à 4 mains a véritablement commencé lors de la diffusion des épisodes de sa saison. Au début, je tentais de relater l’épisode tel que j’imaginais qu’il l’avait vraiment vécu et le lui soumettais pour qu’il corrige les pensées que je lui prêtais. Le style lui plaisait énormément, il me prêtait un « talent » en la matière que je ne me connais pas mais au fur et à mesure que l’aventure avançait et que les manques prenaient de l’importance, j’estimais de plus en plus mal son état d’esprit si bien qu’il a commencé à me soumettre son texte que je mettais « à ma sauce ».

Après la diffusion de son élimination, il m’a proposé d’en faire un livre souvenir, pour sa famille et ses proches qui comprenaient mal ce qu’il avait pu vivre. L’idée de le faire publier est venue bien après.

En quoi était-ce important pour Javier Rodriguez de partager son expérience sur l’île de Koh-Lanta ?

Pour plusieurs raisons qui ont pris corps au fur et à mesure de l’écriture : parce que l’expérience l’a changé et qu’il avait besoin de mettre des mots sur ce changement, de la partager pour pouvoir être compris, pour en garder la trace, pour expliquer ensuite son mal-être dans « l’après » et finalement pour répondre à tout ce qu’on a pu lire et entendre dans les médias dans un devoir de paroles face aux accusations dont « la Production » était  (et est toujours d’ailleurs) victime.

Comment s’est organisée l’écriture du livre : chacun amenait ses idées et une personne mettait tout en forme ou bien avez-vous pris la plume à part égale ?

Ni l’un, ni l’autre ;-) Javier m’a raconté les différentes étapes de son aventure en commençant par compléter les épisodes avec tout ce qu’il y avait vécu et qui n’avait pas été montré à la télévision, son sentiment aussi, jour après jour.

Nos rencontres sont très vite devenues ritualisées : quelques heures durant, chaque mercredi pendant un peu plus de deux ans, on s’est retrouvé pour partager des sushis, aller boire un verre et parler de son aventure. Je notais à la volée, sur des feuilles de brouillon, tout ce que je pouvais, passant deux ou trois soirs ensuite à remettre mes notes au propre pour en faire un récit construit.

Le casting et l’après ont suivi et nous sommes revenus sur chaque chapitre plusieurs fois, au fur et à mesure qu’il se rendait compte qu’il ne m’avait pas parlé d’un élément qu’il trouvait important. Quand nous sommes arrivés à un résultat qui avait véritablement des allures de livres, nous nous sommes soumis à la critique en faisant lire notre maquette à quelques proches puis finalement à la maison d’édition qui nous a permis de peaufiner l’ensemble.

Un grand merci pour cette interview !

Merci de vos réponses ! Retrouvez le journal d’un aventurier de Koh Lanta en ligne !