Vis ma vie de maman

Aujourd’hui sur le blog de Drôle de Plume, une chronique humoristique sur le thème « vis ma vie de maman ». Cela me manquait, les chroniques rigolotes du quotidien. Spéciale dédicace à toutes les mamans qui travaillent à la maison tout en élevant leurs p’tits loups !

Vis ma vie de maman, action !

7H42 6h42 (oui, parce qu’avec deux bambins, il faut toujours enlever une heure par rapport au moment où vous pensiez pouvoir vous réveiller) : Léa ronfle, mais Noa a faim et ne plaisante pas avec la nourriture. Que faire ? J’ai bien la stratégie « je tape discrètement sur la jambe de mon mari », histoire qu’il se réveille et gère, mais cette technique peut se retourner contre moi et cela risque de faire mal (au sens propre, comme au figuré, d’ailleurs). Je me dis que c’est quand même le moment de tester cette méthode, car je suis fatiguée, ce matin. Coup d’épée dans l’eau. Mon mari ne bronche pas. Ou alors il a le sommeil hypocrite ?

7h : Noa a englouti son biberon et ferme doucement ses petits yeux, mais c’est Léa qui s’éveille. Chômette en mode démarrage de la journée sur les chapeaux de roue, avec, en option, la préparation du petit déjeuner de mon mari, qui (lui) va bosser.

7h20 (vingt minutes de répit, quel luxe !) : je prépare le petit déjeuner de ma Léa.

7h45 : habillage des petits. Ma grande est priée de se débrouiller seule en théorie. En pratique, elle a la culotte sur la tête et le pantalon à l’envers. Et que dire de cet assemblable de couleurs tee-shirt / pantalon des plus atypiques ? À quand un manuel pédagogique pour un habillage matinal serein et sans erreur ?

8h10 : inspection des tenues ; slip à sa place et pantalon à l’endroit pour Léa (j’ai laissé couler pour les couleurs), couche du petit propre, petit déjeuner ok. On se croirait à l’armée, mais il vaut mieux vérifier tout cela avant de partir pour l’école, au risque d’avoir des problèmes après.

8h20 : départ pour la maternelle. Attention, deux enfants = deux sièges auto. Vous avez déjà essayé de caser deux gosses et leurs grosses doudounes en moins de deux minutes dans les sièges ? Impossible. Saleté d’hiver. Cela ne rentre pas, il faut pousser la doudoune, l’aplatir, tirer à fond sur les attaches du siège pour arriver à tout clipser. Franchement, ami fabricant de sièges pour enfant, penses-y ! Je trouve que malgré ton bac+5, tu as oublié un point essentiel : la doudoune !

8h30 (oui, six minutes pour attacher tout le monde + quatre minutes de trajet) : passage des portes de l’école à l’heure.

8h45 : de retour à la maison, mais pas de répit ! Ma lessive ne va pas se faire toute seule, et il n’existe pas de petits lutins aux biceps surdéveloppés pour frotter le sol de ma cuisine et faire partir les tâches disgracieuses.

10h30 : j’ai tout fini. Noa vient de se réveiller, il faut jouer avec lui et commencer à préparer le repas du midi. Les deux en même temps, ce n’est pas drôle sinon. Je suis une veinarde, j’ai pris l’option « Léa ne mange pas à la cantine », paix et joie dans mon chez-moi. Je vais retourner à l’école chercher ma fille, gérer de nouveau l’histoire des sièges autos, et tout ceci sans me plaindre car… c’est mon rôle.

11h25 : arrivée à l’école, à l’heure.

11h42 : de retour à la maison, j’ai mis moins de quatre minutes pour attacher mes deux p’tits loups, je ne suis pas peu fière ! À la longue, avec l’expérience, j’ai pris le coup de main. (Bon, promis, quand j’aurai le temps, je ferai quand même une jolie lettre aux constructeurs, parce que vraiment, ils n’ont pas assuré en oubliant de compter la doudoune dans les paramètres de fabrication…)

11h58 : début du repas pour tout le monde. Léa mange seule en théorie. En pratique, elle a laissé tomber des morceaux de carottes sur sa chaise et s’amuse à les écraser avec ses fesses en faisant « prout prout » parce qu’elle est dans la joyeuse phase du pipi-caca.

Parenthèse là-dessus, chers lecteurs, car malheureusement, vous pourriez y être confrontés et cela déstabilise. « Prout, zizi, caca boudin » seront les maîtres mots pendant toute cette période, associée aussi parfois aux premiers gros mots. Génial. Comme Noa commencera bientôt à répéter ce qu’on lui dit, je m’attends au pire dans quelques mois. Ce sera à qui pètera le plus fort en criant des grossièretés. Donc un point capital : à 11h58, oublions le cassoulet… Ma grande arrive à faire péter des carottes, imaginez ce qu’elle peut faire avec des fayots.

 

6 Comments

  1. maria dit :

    ça fait du bien une petite chronique comme ça, dés le matin… ça détend… et soudain, surtout, on se sent comprise… merciiiiiiiiii <3

  2. Séverine M. dit :

    Merci pour ce petit message plein d’humour. Notre conversation préférée avec ma moitié :
    Mon mari : Est-ce que tu es allée travailler ?
    Moi : Non !
    Mon Mari : Est-ce que tu as passé ta journée au téléphone ?
    Moi : Oui !
    Mon Mari : Bon, ben tu vas quand même pas me dire que tu es fatiguée !!

    Bien sûr, cette conversation surréaliste se termine toujours dans un grand éclat de rire !!

    Ps : je travaille depuis mon domicile et propose de l’accueil téléphonique personnalisé aux professions libérales…

  3. droledeplume dit :

    Excellent, j’adore ! Merci pour ce message :)

  4. Ah oui quel plaisir de lire ce message !
    Tout comme Séverine je propose de l’accueil téléphonique… je vois que nous avons toutes les mêmes préoccupations !
    Bon courage les mamans…

  5. Coucou,
    j’ai du bol aussi :) (pour le mari)
    par contre, j’ai loupé un gros gros épisode.
    Quel âge à ta petite ?
    Bises,
    Pauline